Lehahel

Il existait depuis très longtemps un dénommé Ten. Ten était un savant qui avait créé une machine gigantesque, nommée Anhilitia. Cette machine, cachée de tous, avait une puissance de feu desctructrice, un don pour creer les choses, et la capacité de se mouvoir et de prendre des décisions en l'absence de son maitre, Ten. Un jour, Ten dut partir vers Vesperae, et avait besoin de quelqu'un ou quelque chose pour le protéger durant son voyage. Il ne pouvait pas prendre Anhilitia, ni ses robots car seul Ten était au courant que de tels engins existaient. Redoutant des effets sur ce monde si ces machines étaient connues, il décida de creer un robot à l'image des humains. Il y met tout son temps et son esprit pour creer la parfaite symbiose entre la machine et l'être humain. Il apporta à cet être toutes les améliorations qu'un humain ne possédait pas. Ten vit que cela était bien, et baptisa son oeuvre "Elb".

Ten et Elb partirent pour Vesperae, afin de querer des pieces détachées, marchandises et autres babioles pouvant servir aux experiences du scientifique. Malheureusement, durant ce voyage, Elb partit seul, errer dans les contrées de l'est. Elb avait subi un disfonctionnement au niveau des connexions cérébrales. Elb reprit connaissance bien plus loin qu'il ne l'aurait imaginé, il était arrivé dans les contrées marécageuses d'Elduen. Ne savant ni ou il était, ni ou aller, il resta sur ces terres, à errer pendant des journées. Il finit par savoir ou il se trouvait, mais il ne connaissait pas le chemin du retour à Anhilitia. Il resta là, à apprendre les us et coutumes du royaume, et finit par s'engager dans l'armée de Varameln, la ville sainte d'Elduen. Mais Ten cherchait désesperement son oeuvre. Il envoya des robots partir à sa recherche, sans reels résultats. Elb était parti trop loin.

Les jours passèrent, puis les mois, et les années. Elb avait 6ans. Ten cherchait toujours Elb, et quant à ce dernier, il trouvait sa place dans son nouveau chez lui. Elb n'était plus l'être humain froid et sans émotions d'autrefois, avec le temps et les personnes qu'il a connu, il s'est créé une véritable personnalitée. Il était capable d'apprécier les choses, de vivre des émotions, d'aimer, il était capable de faire tout ce qu'un véritable être humain savait faire. Elb, s'estimant être un vrai être humain à présent, décida de changer son nom de robot pour un nom en tant qu'humain.

Il se nomma Lehahel.

Lehahel gravit rapidement les échelons de l'armée Varamelnienne. Il devint général d'une armée tout entière, grace à ses prouesses sur le champ de bataille de Mastat dut à ses capacités de machine. Ten, lui eu vent d'un soldat capable de miracles, tels que nager sous l'eau pendant 20minutes, voir un aigle à des kilomètres de distance, écouter le glissement de la soie sur un meuble. Ten décida d'effectuer des recherches sur cet être tellement hors du commun. Il était persuadé que cet homme, dont il ne connaissait pas le nom, était Elb. Il envoya un petit groupe de robots-soldats qui eurent vite fait de retrouver le général de Varameln. Mais Lehahel, voyant que Ten retrouva sa trace, décida de ne plus revenir chez son créateur, de peur que celui-ci ne le considérerait qu'une fois encore qu'un simple robot. Lehahel se fit protéger donc par ses soldats sous ses ordres. Ten, toujours soucieux des conséquences sur le monde que de tels robots soient connus sur ces terres, n'envoya jamais ses plus grands robots en grand nombres, même s'il était sur qu'avec de tels machines, la capture de Lehahel serait facile.

Au bout d'un certain temps, Ten finit pas abandonner. Il essaya de se tenir toujours au courant des faits et gestes de cet homme, mais n'essaya plus de le capturer. Ce qu'il faisait était de le guetter jusqu'au jour où il put l'attaquer, une fois que Lehahel aurait baissé sa garde. Il patienta des années, Lehahel avait à présent 18ans. La paix était revenue entre le royaume de Mastat et celui d'Elduen. Mais à peine cette paix ayant eu une année d'existence, une nouvelle guerre fut annoncée. Elduen était attaqué par l'empire d'Esthar. La guerre tourna court, l'énorme empire d'Esthar effaça Elduen de la carte de l'est, grace à une force appelée "magie". Esthar tua chaque Elduenien jusqu'au dernier, mais quelques survivants réussirent à sortir du territoire occupé. Lehahel était l'un d'eux. Le groupe de survivants se divisa, se promettant un jour de se retrouver et de venger leur peuple, leurs amis, leurs femmes et leurs maris, de cette mort atroce. Lehahel, lui, réfléchit sur ce qu'il allait faire à présent. Plongé dans le remord de n'être pas revenu à son créateur, il décida de retourner à Vesperae, la il pourrait surement retrouver Ten.

Il marcha pendant des mois entiers vers l'ouest et fêta son 23eme anniversaire. Il était arrivé à Vesperae, et se fit de nouveaux amis. Parmi l'un d'eux, Levin, qui savait que Lehahel cherchait un être cher, lui conseilla d'aller à l'empire. Il tint ces quelques mots:"-Si tu veux retrouver cet homme, va à l'empire, tout le monde connait l'empire et ses membres, peut-être que ton ami te retrouvera, ou inversement.". Suivant son conseil, il s'engagea à l'empire. Il fit la connaissance de l'ambassadeur Ticaj, avec qui il combattirent ensemble durant les batailles de l'empire.

A son 24eme anniversaire, Lehahel était toujours à l'empire. Un jour, Ticaj décida de se réunit à Oxoroc, une ville cotiere de l'ile du nord de Vesperae. Un autre homme devait venir. Lehahel accosta de Constopolie à Oxoroc un peu avant l'arrivée de Ticaj. Une fois les trois hommes réunis, Lehahel vit qui était le troisième homme. Le hasard fit que Lehahel et Ten allaient se rencontrer grâce à Ticaj. Lehahel vit que Ten ne l'avait pas reconnu, il décida de ne rien avouer pour l'instant et les suivit jusqu'à Anhilitia. Lehahel se souvint de ses chemins tortueux dans le désert, il avait pris le meme chemin inversément il y a 24ans. Ils arrivèrent devant Anhilithia, projetant un hologramme de montagne pour cacher sa présence, et entrèrent...

Ten, ne sachant toujours pas qui était ce Lehahel, dut faire enregistrer le profil de ce dernier à Anhilitia pour qu'il puisse entrer. Ten parla dans sa langue commune:

"-Enregistrement de profil ADN, Anhilithia. Nom du sujet: Lehahel.
-Enregistrement en cours..."

Les trois hommes attendirent une trentaine de secondes, puis Anhilithia répondit de sa voix métallique:

"-Profil déja enregistré."

Ten affichait un regard étonné. Il recommenca une nouvelle fois l'enregistrement, mais la réponse était identique.
"-Mais, ce n'est pas possible! Ticaj, Anhilitia reconnait Lehahel!"

Lehahel sourit étrangement. Il dit de sa voix calme:
"-Vous pouvez m'appeler Elb, 'maitre'."
Ten ne comprit pas tout de suite. Ten regarde dans les archives et vit la fiche complète de Elb. Tout correspondait avec l'ADN et les empreintes digitales de Lehahel. Les questions fusèrent dans son esprit. Comment ce merveilleux hasard réussit à réunir ce robot qu'il a traqué si longtemps avec lui? Ticaj ne comprenait pas plus. Lehahel expliqua tout avec l'aide de Ten. Ten se rendit compte que Elb, ou Lehahel comme ce dernier aime préciser, était devenu un véritable être humain. Ces deux hommes s'expliquèrent et décidèrent de ne plus chercher à capturer l'un, et d'éviter l'autre. Ten accepta que Lehahel était devenu plus qu'un simple robot. Il était devenu reellement la parfaite union entre le métal et la chair. Ils étaient à présent devenus amis, et plus maitre et exclave.

Apres ces retrouvailles pour le moins étrange, Ticaj expliqua la raison de cette réunion. Shloka, un empirien, eut une vision ces derniers jours. Shloka était connu de par ses visions, reflétant le futur, et rarement ses visions s'avérèrent fausses. Shloka avait vu une cité, Esperanza, puis il avait vu Anhilitia, le maitre d'Anhilitia, Ticaj, et un ami proche de celui-ci. Esperanza serait un monde de paix et de libertée, créée grâce à Anhilitia et que ce dernier protégerai. Lehahel ne voyait pas reellement le but de sa présence, même si Shloka faisait mention de lui comme étant l'ami proche de Ticaj. Ticaj expliqua qu'il fallait un être comme lui pour protéger Esperanza avec Anhilitia, et de diriger une armée, sous la bannière d'Esperanza. Lehahel fit remarquer qu'une telle nation si pure et si belle attirerait tous les voleurs et les gredins de la pire espèce, mais Ticaj eut une idée.

"-Pourquoi ne pas creer Esperanza sur une ile? nous pourrions controler les venues et les sorties sans problème.
-Excellent idée, répondit Ten"

Ten dit alors qu'Anhilitia, à l'aide de ses nombreux robots, pourraient creer la cité en une nuit. Leur idée allait se matérialiser. Ten entreprit de leur faire visiter sa demeure, à l'intérieur même d'Anhilitia. Il leur montra les chambres d'invités et leur invita à dormir, seulement apres avoir décollé. Il voulait que nous soyons la pour choisir l'emplacement d'Esperanza. Il les emmena sur le pont et les trois amis regardèrent Anhilitia décoller. Ils virent les nombreux monstres et nomades rétrcirent à vue d'oeil et partirent pour une mer lointaine. Ils trouvèrent un endroit idéal, aloigné des regards indiscrets, et décidèrent que ce sera ici qu'Esperanza sera batit. Ten invita alors Ticaj et Lehahel à dormir en attendant que la construction se fasse. Les trois hommes passèrent la nuit, avec l'espoir mutuel d'une future ville de paix.

Le soleil se leva. Lehahel ne dormait pas, il ne savait pas ce qu'était cette sorte d'état second qui permet à l'être humain d'être en forme le lendemain. Durant toute la nuit, Lehahel admirait tout ses robots et Anhilitia oeuvrer à créer cette nouvelle patrie, qui allait pouvoir nous apporter la paix. Peu avant le lever du soleil, il retourna dans sa chambre pour continuer à écrire son journal. Un peu plus tard, ill vit un robot domestique entrer, et lui dit de sa voix digitalisée:
"Monseigneur, ses seigneuries Ten et Ticaj sont levés. Ten vous demande au pont principal."
Connaissant le chemin, Lehahel eut tot fait d'arriver au pont. Il les vit, assis autour d'une table. Lehahel regarda à travers les fenêtres. Esperanza était construite. Ten fit remarquer tout de même:
"-Comme vous le voyez, cher ami, la ville est terminée. Mais nous devrions de suite prévenir l'empereur et nos amis de notre départ."

Vers la fin de la journée, ils entreprirent de visiter un peu la ville. Apres plusieurs dizaines de minutes de marche, ils entendirent Anhilitia parler dans les hauts-parleurs de la ville:
"Alerte, personne non-identifiée sur l'île. tirs de prévention."
Un coup de feu retentit, et un arbre s'écroula. Les trois hommes coururent vers l'endroit où l'intrus se trouvait, et virent Shloka, celui qui avait prédit tout ce qui venait de se passer. Shloka n'osait bouger, de peur qu'un nouveau tir ne le touche. Ten l'enregistra et Shloka raconta que, durant le décollage d'Anhilitia, il s'était accroché à la machine. Il ne souhaitait pas voir ce rêve s'éffondrer à cause de leur incapacité. Il décida de les suivre. Shloka les sous-estimait drolement. Mais cela plut aux trois hommes que Shloka se joignit à eux. A quatre, ils avaient une chance de voir leur rêve se concrétiser. Ce rêve qui les réunissait tous les quatres, celui d'une patrie de paix et d'union. Cette patrie s'appelait Esperanza.

La fin dy lopunk.

(j'avais déja écrit sa fin il y a longtemps, pour jouer sur le côté anachronique du personnage et le fait qu'il est techniquement immortel, je ne précise pas a date, donc ça me laisse la liberté d'écrire ce qui s'est passé avant. Ce n'est en quelque sorte qu'une projection de sa fin future. la voila:)

Quelque part...Où le Sable règne...A une époque...Où le Sable domine...

Je marchais. Je ne sais pas depuis combien de temps je marche. Mon horloge interne s'était déréglée. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à commencer cette marche. Un jour, je suis parti, sorti de toute civilisation, et partit loin dans le nord, vers le désert.
Je ne sais pas ce qui me pousse à marcher. J'ai toujours en tête la vue de cet homme, apparement je devais l'apprécier. Il avait l'air d'être quelqu'un de sage, vivant dans le luxe. J'avais l'impression qu'il était toujours en face de moi, et que je marchais vers lui. Peut-être que je le cherche...
Mais j'ai tout oublié. Je marche. Droit ou contourne les obstacles, brave les épreuves. J'en ai d'ailleurs perdu un oeil. Et ma jambe droite m'élançait douloureusement jusqu'à hier. Car hier, mes nerfs ont été désactivés. Je n'ai plus mal maintenant.
Le soleil est à son zénith, aujourd'hui. Sur mon chemin, j'ai croisé des épaves métalliques de je ne sais quoi. Cela fait très longtemps que je n'ai plus vu trace d'être humain, ou sauf...Ce squelette, gisant près des épaves...
La chaleur du soleil ne m'atteignait pas. J'avais désactivé mes senseurs épidermiques. Je ne sentais plus le frottement des habits sur ma peau, je ne me rendais même plus compte que mes pieds avançaient l'un après l'autre, l'un devant l'autre, faisant pression sur des monticules de sable, produisant un minuscule fossé au passage de mes pas.
Et pourtant, mon nez, mes oreilles, ma bouche, mon oeil, et ma raison, savouraient, buvaient chaque instant de cette solitude. Peut-être sentais-je venir le bout de mon voyage.
Ma raison? Que dis-je là. Je ne pensais plus, je n'avais que cette image en tête, l'image de cet homme, persuadé qu'il était bienfaiteur. C'était sûrement lui que je cherchais.

Le silence pesait, j'entendais tout de même le sable crier sous mes pieds. Les cliquetis de mon arme sur ma jambe droite, malgré que je ne la sentais pas taper dessus.

Je ne buvais pas, ne mangeais pas, ne dormais ni ne me reposais.

Et pourtant, la fatigue me prit. Mes jambes se mirent à fléchir d'un centième de degré, progressivement, à chaque pas...Mais je continuai.

Six jours sont passés...Ou Six mois, voire Six années...
Ma cadence avait fortement ralenti. Mes jambes étaient fatigués, mais je ne le sentais plus depuis longtemps, depuis que j'eus désactivé mes senseurs.
Cette image ne m'avait toujours pas quitté. Cet homme s'appelait désormais Ten. Il avait l'air de posséder une grande sagesse. Et ce devait être lui que je cherchais dans ce monde désolé.
Mais jamais il n'était là. Où était-il? Tant de questions...Que je ne me posais pas. Je me contentai de marcher vers l'image, droit devant moi, sans rien penser d'autre.
Je marchais dans ce désert, je marchais vers Ten, je marchais vers...

L'Eau.
Je ne sais pas combien de temps s'est passé depuis mon départ. Je viens de m'arrêter, au pied des vagues. Le Sable ne dominait plus. En face de moi, une étendue plate et bleue se présentait à mon regard.
Devant moi, le bleu. Derrière moi, le jaune. Devant moi, l'image de Ten devenu mon père. Derrière moi, rien...
Sauf une personne, toute de bleue vêtue, encapuchônnée. Je ne distinguai pas son visage, mais ce devait être un humain. Je ne voyai pas son visage car il était penché sur un instrument de musique, à cordes, probablement une cithare.
La musique était lente et mélancolique, elle allait au rythme des vagues. Je regardai jouer cette personne, et vit, à sa droite, une fumée monter, derrière une dune de sable brûlant. Probablement d'autres humains.
La musique me plaisait, pour une fois, inconsciemment, je me mis à penser à autre chose, à la musique. Mais la musique s'arrêta. Et la personne releva lentement la tête, me dévoilant son visage.
C'était une jeune femme. Aux yeux bleus, aux cheveux de paille, aux lèvres discrètes.
Ses lèvres s'étirèrent vers chaque extrémité de son visage, c'était un sourire. Je ne le lui rendis pas. Pas tout de suite, car, instinctivement, plusieurs secondes après, je me mis à étirer moi aussi mes lèvres. Elles craquelèrent, et un peu de sang, d'un bleu presque noir, se plaça sur les légères blessures. Mais la jeune femme ne remarqua rien, et continua à sourire.
Et elle se rabaissa, se remit à jouer, d'une musique douce, lente et triste, tel un adieu à la vie.
Je me retournai vers l'étendue d'eau. Un goutte d'eau s'agglutina sur mon oeil, puis dégoulina le long de ma joue. Mais je ne réagissais pas, je ne m'en rendais pas compte. La jeune femme continuait de sourire sereinement, jouant. Et moi, pleurant silencieusement.

Soudain, sans toujours m'en rendre compte, mes jambes bougèrent. Une se leva et se rabaissa quelques centimètres en face de moi, tapotant sur la vague arrivant, produisant un clipotis.
Soudain, sans toujours m'en rendre compte, l'autre jambe fit de même. Et l'image de Ten mon père revint.
Et j'avançai dans la mer, à présent elle m'arrivait à la taille.
Ô Ten! Ô Père! Ô Cité de l'Espoir! Je te retrouve! J'avance vers toi!

Et la Mer m'engloutit, marchant encore.
Marchant pour l'Eternité.